Mon expérience de recherche m’ouvre plusieurs perspectives de recherche qui rejoignent les axes de recherche de l’équipe SEED. Premièrement, la normalisation étant devenue un outil d’action publique, elle constitue un terrain de recherche intéressant en matière de gouvernance et d’action publique en matière d’environnement – c’est ce qu’on appelle la soft law. Ma thèse soulève la question de la place des arènes de discussion dans ces dispositifs et celle des médiations de l’action publique – notamment des dispositifs de communication et des acteurs relais. Deuxièmement, ma thèse aborde une question de recherche qui a été peu explorée jusqu’ici au niveau du campus : celle des pratiques, savoirs et compétences que les professionnels de l’environnement déploient « à l’interface » entre différents mondes sociaux, entre l’entreprise et son environnement, entre les concepteurs et les usagers de dispositifs de gestion de l’environnement, et entre leur monde professionnel et leurs publics. Or, cet axe me semble important aussi bien en tant qu’axe de recherche à part entière que pour alimenter notre réflexion sur nos formations, qui ciblent ces futurs professionnels. Enfin, ma thèse met en exergue le rôle à la fois technique et politique des procédures de quantification et des formats d’information dans les processus de communication, de diagnostic environnemental, et d’évaluation. Ces questions sont centrales dans le cadre de l’environnement, qui requiert la coordination d’une multitude d’acteurs distants et qui suppose l’engagement de ces acteurs dans un travail de construction des problèmes à la croisée de plusieurs disciplines scientifiques et de savoirs scientifiques et profanes.